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Comment garantir le respect du RGPD face à la collecte massive de données en temps de Covid ?

Posée par Justine Salomo
Démocratie et transparence Numérique Santé
Le 17/12/2020 Réponse de Margrethe Vestager (Vice-Présidente Exécutive au Numérique)

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), qui est d’application depuis le 25 Mai 2018, renforce les règles en matière de protection des données à caractère personnel ainsi que les droits des individus en ce qui concerne leurs données. Le RGPD établit des principes de base pour la protection des données à caractère personnel qui s’appliquent directement aux organisations du secteur privé et du secteur public traitant des données à caractère personnel dans l’UE. En voici les principaux principes:

  • Licéité : tout traitement de données à caractère personnel doit reposer sur une des bases juridiques prévues par le RGPD.
  • Minimisation des données : les données à caractère personnel collectées doivent être limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
  • Proportionnalité : le traitement de données à caractère personnel doit être adéquat, pertinent et non excessif au regard de la finalité qui est envisagée.
  • Limitation des finalités : les données à caractère personnel ne peuvent en principe être traitées que pour la finalité pour laquelle elles ont été collectées.
  • Durée de conservation : les données à caractère personnel ne peuvent être conservées que pendant la durée nécessaire à l’accomplissement des finalités pour lesquelles elles ont été collectées
  • Sécurité et confidentialité des données : les acteurs qui effectuent le traitement de données à caractère personnel doivent prendre toutes les mesures techniques et organisationnelles appropriées afin de garantir la sécurité et la confidentialité des données, notamment pour prévenir un accès non autorisé à ces données.
  • Principe de transparence : les personnes concernées doivent recevoir une information claire et complète quant aux traitements de leurs données.

 

Les principes de base du RGPD doivent aussi être respectés dans le cadre de la collecte de données à caractère personnel pour la lutte contre le COVID-19, que ce soit pour la prise de mesures sanitaires préventives ou bien pour respecter une obligation imposée par des lois nationales des États membres de l’UE. Ainsi, les ingérences dans la vie privée des personnes ne sont admissibles que si elles sont nécessaires et proportionnées à la réalisation de l’objectif d’intérêt général qu’est la lutte contre la propagation du virus.

Il convient de souligner que le RGPD garantit un niveau de protection plus élevé pour le traitement de données sensibles, telles que les données relatives à la santé, car leur
traitement peut entraîner des risques significatifs pour les personnes concernées.

Le contrôle de la mise en œuvre du RGPD relève de la compétence des autorités
nationales, en particulier des autorités de contrôle de la protection des données, ainsi que des tribunaux. En conséquence, chaque personne concernée, qui pense que le traitement de ses données enfreint le RGPD, peut s’adresser à l’autorité de contrôle de la protection des données de son pays et exiger une réparation devant un tribunal national. En France, l’autorité de contrôle de la protection des données est la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

Le rôle de la Commission européenne est de promouvoir une application harmonisée des règles du RGPD au sein des États membres de l’UE. Concrètement dans le contexte du COVID-19, la Commission européenne a adopté le 16 avril 2020 des Orientations sur les applications soutenant la lutte contre la pandémie de COVID-19 en ce qui concerne la protection des données. Ces Orientations énoncent une série de principes, notamment en ce qui concerne le caractère volontaire de l’utilisation des applications mobiles de traçage, l’utilisation de données Bluetooth and non de données de localisation beaucoup plus intrusives sur le plan de la vie privée ou la durée de conservation limitée des données.

D’autre part, les États membres de l’UE, avec le soutien de la Commission européenne, ont développé une Boîte à outils commune au niveau de l’UE pour l’utilisation d’applications mobiles de traçage de contacts et d’alerte en réponse à la pandémie de COVID-19.

Enfin, les autorités de contrôle de la protection des données réunies au sein du Comité Européen de la Protection des Données, ont publié le 21 avril des lignes directrices sur la géolocalisation et relatives à l’utilisation de données de localisation et d’outils de recherche de contacts dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

L’objectif poursuivi au travers de ces initiatives est que les individus gardent le contrôle de leurs données. C’est en effet une condition essentielle pour garantir la confiance des citoyens dans ces applications, et donc l’efficacité de ces dernières pour contenir la propagation du virus. Il est ainsi essentiel d’identifier les solutions les moins intrusives et qui respectent pleinement les exigences de protection des données personnelles et de confidentialité telles que définies dans le droit de l’Union européenne.

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Quelle est concrètement la position de l'UE vis à vis de la 5G ? Plutôt méfiante des effets sur la santé ou plutôt confiante ?

Posée par Daphne Simo
Numérique Santé
Le 05/01/2021 Réponse de Stella Kyriakides (Santé)

La protection de la santé publique contre les champs électromagnétique est d’une importance capitale et la Commission européenne la considère comme une priorité absolue dans toutes ses propositions et initiatives sur la base de la recommandation 1999/519 / CEE du Conseil, qui comprend également la technologie des communications mobiles 5G.

Cette recommandation fixe des limites strictes concernant l’exposition du public aux champs électromagnétiques selon une approche de précaution conforme aux directives de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP). Ces lignes directrices ont fait l’objet d’une évaluation constante compte tenu de l’évolution technologique. L’ICNIRP a légèrement modifié ses lignes directrices en mars 2020 afin de prendre en compte la dernière évolution de la technologie 5G et la Commission est actuellement en train d’en évaluer l’impact sur la Recommandation du Conseil mentionnée ci-avant en vue de son éventuelle consolidation.

Fiche d'Ursula von der Leyen

Ursula von der Leyen

Présidente

Allemagne

Réponses d'Ursula von der Leyen (1)

Comment devient-on commissaire européen ?

Posée par Elise Magne
Institutions
Le 22/02/2021 Réponse d'Ursula von der Leyen (Présidente)

Les Commissaires sont des femmes et des hommes politiques proposé(e)s par les Etats membres, un(e) par pays, ce qui explique pourquoi il y en a 27. Néanmoins, il est très important de souligner qu’ils représentent l’intérêt général européen – et non pas celui de leurs pays d’origine – une fois qu’ils font partie du Collège des Commissaires. Ils sont chargés d’adopter les décisions au sein de la Commission et, collectivement, décident des stratégies et politiques de la Commission, qu’ils présentent au Parlement et au Conseil pour discussion et adoption.

Le point de départ de la constitution de l’équipe des Commissaires réside dans l’élection du/de la Président(e) de la Commission. Tous les cinq ans, le Conseil européen (composé des chefs d’État et de gouvernement de l’UE) propose au Parlement européen un(e) candidat(e) à la présidence de la Commission. Pour être élue, cette personne – qui présente au Parlement ses priorités politiques – doit être soutenue par une majorité absolue des membres du Parlement, c’est-à-dire plus que la moitié de ses membres. En général, elle est choisie au sein de la famille politique la plus importante au Parlement européen.

Ensuite, le ou la Présidente doit composer son équipe. Grâce aux Traités européens, le(la) Président(e) organise le Collège des Commissaires de façon à ce qu’il puisse exécuter le plus efficacement possible les priorités politiques sur la base desquelles le Parlement européen l’a élu(e) – presque comme un(e) dirigeant(e) d’entreprise !

J’ai donc organisé la Commission actuelle selon mes priorités politiques, qui sont au nombre de 6 : Un pacte vert pour l’Europe ; Une économie au service des personnes ; Une Europe adaptée à l’ère du numérique ; Protéger notre mode de vie européen ; Une Europe plus forte sur la scène internationale ; Un nouvel élan pour la démocratie européenne.

 

Le(la) Président(e) élu(e) établit une liste de Commissaires-désigné(e)s en se fondant sur les propositions formulées par les Etats membres de l’Union et leur attribue des rôles spécifiques en fonction de leurs domaines d’expertise.

J’ai souhaité que la Commission actuelle soit à la fois moderne, équilibrée et efficace. C’est pourquoi j’ai insisté – et cela fait également partie des pouvoirs accordés au/à la Président(e) par les Traités – pour que les Etats membres proposent le plus grand nombre possible de femmes en tant que Commissaires d’afin d’assurer un équilibre hommes-femmes. En effet, nous avons aujourd’hui 12 femmes parmi les 27 Commissaires, ce qui est un record. En même temps, j’ai proposé une nouvelle structure, à la hauteur de nos ambitions. Cette nouvelle structure comporte huit Vice-Présidents, dont trois Vice-Présidents exécutifs, responsables de nos grandes priorités politiques. Vous pouvez trouver plus d’informations à ce sujet ici.

Chaque Commissaire-désigné(e) doit se présenter devant la commission parlementaire du Parlement européen responsable du portefeuille qui lui est destiné. Les membres de ces commissions parlementaires se prononcent ensuite sur les capacités du candidat pour le poste prévu. Une fois que les 26 candidats – ainsi que le(la) Président(e) élu(e) – ont été acceptés, le Parlement dans son ensemble vote pour approuver ou non toute l’équipe. Cette équipe, enfin est, nommée par le Conseil européen – c’est-à-dire par tous les chefs d’État et de gouvernement de l’Union – par un vote à la majorité qualifiée.

Fiche de Margrethe Vestager

Margrethe Vestager

Vice-Présidente Exécutive au Numérique

Danemak

Réponses de Margrethe Vestager (1)

Comment garantir le respect du RGPD face à la collecte massive de données en temps de Covid ?

Posée par Justine Salomo
Démocratie et transparence Numérique Santé
Le 17/12/2020 Réponse de Margrethe Vestager (Vice-Présidente Exécutive au Numérique)

Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), qui est d’application depuis le 25 Mai 2018, renforce les règles en matière de protection des données à caractère personnel ainsi que les droits des individus en ce qui concerne leurs données. Le RGPD établit des principes de base pour la protection des données à caractère personnel qui s’appliquent directement aux organisations du secteur privé et du secteur public traitant des données à caractère personnel dans l’UE. En voici les principaux principes:

  • Licéité : tout traitement de données à caractère personnel doit reposer sur une des bases juridiques prévues par le RGPD.
  • Minimisation des données : les données à caractère personnel collectées doivent être limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
  • Proportionnalité : le traitement de données à caractère personnel doit être adéquat, pertinent et non excessif au regard de la finalité qui est envisagée.
  • Limitation des finalités : les données à caractère personnel ne peuvent en principe être traitées que pour la finalité pour laquelle elles ont été collectées.
  • Durée de conservation : les données à caractère personnel ne peuvent être conservées que pendant la durée nécessaire à l’accomplissement des finalités pour lesquelles elles ont été collectées
  • Sécurité et confidentialité des données : les acteurs qui effectuent le traitement de données à caractère personnel doivent prendre toutes les mesures techniques et organisationnelles appropriées afin de garantir la sécurité et la confidentialité des données, notamment pour prévenir un accès non autorisé à ces données.
  • Principe de transparence : les personnes concernées doivent recevoir une information claire et complète quant aux traitements de leurs données.

 

Les principes de base du RGPD doivent aussi être respectés dans le cadre de la collecte de données à caractère personnel pour la lutte contre le COVID-19, que ce soit pour la prise de mesures sanitaires préventives ou bien pour respecter une obligation imposée par des lois nationales des États membres de l’UE. Ainsi, les ingérences dans la vie privée des personnes ne sont admissibles que si elles sont nécessaires et proportionnées à la réalisation de l’objectif d’intérêt général qu’est la lutte contre la propagation du virus.

Il convient de souligner que le RGPD garantit un niveau de protection plus élevé pour le traitement de données sensibles, telles que les données relatives à la santé, car leur
traitement peut entraîner des risques significatifs pour les personnes concernées.

Le contrôle de la mise en œuvre du RGPD relève de la compétence des autorités
nationales, en particulier des autorités de contrôle de la protection des données, ainsi que des tribunaux. En conséquence, chaque personne concernée, qui pense que le traitement de ses données enfreint le RGPD, peut s’adresser à l’autorité de contrôle de la protection des données de son pays et exiger une réparation devant un tribunal national. En France, l’autorité de contrôle de la protection des données est la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL).

Le rôle de la Commission européenne est de promouvoir une application harmonisée des règles du RGPD au sein des États membres de l’UE. Concrètement dans le contexte du COVID-19, la Commission européenne a adopté le 16 avril 2020 des Orientations sur les applications soutenant la lutte contre la pandémie de COVID-19 en ce qui concerne la protection des données. Ces Orientations énoncent une série de principes, notamment en ce qui concerne le caractère volontaire de l’utilisation des applications mobiles de traçage, l’utilisation de données Bluetooth and non de données de localisation beaucoup plus intrusives sur le plan de la vie privée ou la durée de conservation limitée des données.

D’autre part, les États membres de l’UE, avec le soutien de la Commission européenne, ont développé une Boîte à outils commune au niveau de l’UE pour l’utilisation d’applications mobiles de traçage de contacts et d’alerte en réponse à la pandémie de COVID-19.

Enfin, les autorités de contrôle de la protection des données réunies au sein du Comité Européen de la Protection des Données, ont publié le 21 avril des lignes directrices sur la géolocalisation et relatives à l’utilisation de données de localisation et d’outils de recherche de contacts dans le cadre de la pandémie de COVID-19.

L’objectif poursuivi au travers de ces initiatives est que les individus gardent le contrôle de leurs données. C’est en effet une condition essentielle pour garantir la confiance des citoyens dans ces applications, et donc l’efficacité de ces dernières pour contenir la propagation du virus. Il est ainsi essentiel d’identifier les solutions les moins intrusives et qui respectent pleinement les exigences de protection des données personnelles et de confidentialité telles que définies dans le droit de l’Union européenne.

Fiche de Mariya Gabriel

Mariya Gabriel

Innovation et jeunesse

Bulgarie

Réponses de Mariya Gabriel (1)

L'Union européenne met-elle en place des instruments permettant l'accès aux clubs sportifs pour les personnes les plus démunies (SDF, problème financier, immigré, etc) ?

Posée par Valentin Martin
Culture / éducation Égalité Immigration Santé
Le 25/11/2020 Réponse de Mariya Gabriel (Innovation et jeunesse)

La Commission européenne soutient les clubs et associations sportives notamment grâce au programme Erasmus+ (2014-2020). L’inclusion sociale étant l’une des priorités principales du programme, des projets promouvant l’insertion sociale par le sport et donc l’accès aux clubs sportifs des plus démunis sont financés par la Commission chaque année.

Il ne s’agit pas de bourses ou d’aide financières directes accordées. L’approche consiste à soutenir une organisation qui met en place un programme d’insertion pas le sport en partenariat avec d’autres organisations européennes.

La Commission considère que la pratique d’un sport est un facteur de bien-être pour des personnes en difficulté. Elle considère aussi que le sport aide à s’intégrer et à se sentir partie prenante d’un groupe ou d’une communauté. C’est pour cela qu’à l’avenir la Commission augmentera ses efforts dans ce domaine avec le nouveau programme Erasmus pour la période 2021-2027.

De nombreux projets ont d’ores et déjà été financés par Erasmus +. Pour davantage d’information, il est possible de consulter la plateforme suivante:https://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/projects_en. Par ailleurs, vous trouverez ici un exemple de projet, intitulé Youth-Led street sport for all, visant à promouvoir l’accès aux activités sportives des jeunes issus de milieux défavorisés : https://ec.europa.eu/programmes/erasmus-plus/projects/eplus-project-details/#project/590555-EPP-1-2017-1-DK-SPO-SCP

Tous les renseignements sur l’accès au programme Erasmus peuvent être trouvés ici : https://eacea.ec.europa.eu/erasmus-plus/actions/sport_en.

De plus, grâce au Parlement européen, la Commission européenne finance également l’intégration des réfugiés par le sport, via un appel à projet intitulé « Le sport en tant qu’instrument d’intégration et d’inclusion sociale des réfugiés » (https://ec.europa.eu/sport/funding/calls/integration-social-inclusion-refugees-2020_en). Cette action vise notamment à favoriser la participation des réfugiés aux activités sportives de leurs communautés d’accueil et de développer des outils permettant de rendre les communautés d’accueil mieux à même de mobiliser et d’intégrer les réfugiés par le sport.Cette action devrait a priori être renouvelée l’an prochain. L’ensemble des projets financés via cet appel à projets peuvent être consultés via le lien suivant –https://op.europa.eu/en/publication-detail/-/publication/6b6f6891-8507-11ea-bf12-01aa75ed71a1/language-en

Fiche de Thierry Breton

Thierry Breton

Marché intérieur

France

Réponses de Thierry Breton (0)

Ce commissaire n'a pas encore été sollicité.